CUISINE EN LIGNE

Ateliers en virtuel

Le 1er mai 2020 après midi animé par Jane et Capucine

Confection de recettes originales de Cookies

Le 7 février 2021 animé par Jane

Confection de gâteaux au chocolat avec des ingrédients insolites

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Groupes à distance réguliers, en ligne

Pour soutenir nos adhérents, on été mis en place pendant la période du confinement des groupes virtuels en soirée en raison d’une fois tous les 15 jours en utilisant l’application TEAMS.

Ci-dessous le résumé du groupe du 8 avril 2020.

Avec cet allongement de la période de confinement on constate une gestion plus difficile dans la durée lors de cette 4ième semaine, avec l’inquiétude du « comment va-t-on se sortir de là ? »

Comment s’organiser face à ses incertitudes ?

Sauf à être bien entouré(e), qu’est-ce qu’ « on peut bien expérimenter quand on reste toute la journée enfermé chez soi et entre soi ? » selon Pierre Zaoui  https://www.philomag.com/lactu/dialogues/pierre-zaoui-comment-ca-va-avec-la-catastrophe-42995

On se cramponne à sa journée de télétravail, on rationalise le temps, on tente le confinement parfait dans l’hyperactivité avec des objectifs élevés, on se confronte au vide, on fait face à soi-même, on ritualise sa journée entre temps de pause et travail, on tourne en rond parfois, on se bouge aussi avec CMG même plus qu’avant… On affronte ensemble ce moment particulier mais l’anxiété est là avec ses angoisses de mort parfois aiguës surtout le soir, où l’hyperventilation favorise des difficultés respiratoires imitant le corona et ses effets.

Des difficultés d’endormissement suivent, des réveils fréquents et des troubles de la concentration empêchent de lire. Aussi  dans nos journées on est oppressé par des ballonnements, la tristesse s’infiltre avec une humeur plus maussade, un manque d’allant, les aliments qui ne passent plus aussi facilement. Parallèlement les informations nombreuses nous submergent et on cherche à s’en protéger, on s’impose des horaires : pour le droit aux écrans et des interdits, évitant la nausée ?… Mais surprise les compulsions ne sont pas si fortes, on lutte cependant contre les prises alimentaires, on les ajourne, et parfois même on manque d’appétit, en tout cas elles ne reprennent pour l’instant pas le dessus ! On peut enfin éprouver le “présent vivant” et méditer sur la finitude.

Alors chacune y allons de notre recette-conseil solidaire :  1) pour dormir : du sèche-cheveux rond-rond aux chuchotements, sons calmants, au brainstorming d’écriture, 2) ou pour évacuer : avec les postures de yoga inversées, 3) ou pour retrouver le moral : le maquillage pétard à la coiffure soignée pour une démo vers une soirée rêvée au risque sinon du relâchement-délaissement  avec cheveux gras et pyjama. Enfin même si cela ne tourne pas rond autour, on se met au carré des contraintes de confinement pour sauver sa peau ! Mais la confrontation à soi-même n’est pas toujours aisée pour cibler nos priorités. On ne décolère pas sur les économies faites sur les soins, sur le dos des corps-soignants et des malades. Ces colères augmentées par cette crise sanitaire et sa gestion, sont cultivées en jachères pour de meilleures revendications à crier à la sortie armées de banderoles pour la sauvegarde de l’intégrité de tous et de la planète!

Cette expérience de privation de liberté, de frustrations, d’incertitude du devenir, de perte de contrôle de nos destins individuels et collectifs… nous aura sans doute modifiés pendant et après. Mais saurons-nous alors à nouveau changer nos habitudes ou aurons nous à cœur de les retrouver ? Nous aurons certainement plus encore besoin de contacts humains malgré la distance toujours imposée d’un monde sans toucher ! https://us1.campaign-archive.com/?u=9ced9dd26136c4dca283a094c&id=bd91e73469 Nous rendons compte par ce manque, de cet essentiel qu’est la chaleur humaine, de l’importance pour notre santé mentale des contacts et de la tendresse. Que la nourriture compense un peu par le toucher en bouche qu’elle permet ! Avec la voix des autres, présences encore charnelles qui occupent dans ces espaces virtuels : l’espace laissé vide et imposé de « distanciation sociale », mais ne comblent pas.

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TCA, les retentissements du confinement

Le documentaire demanderait une suite! S’accueillir dans sa vulnérabilité face à la nourriture dans un premier pour mieux s’apaiser et dans un second temps apprendre faire face ses émotions négatives : ressentir ses sensations corporelles (l’agitation notamment par l’hyperactivité qui peut traduire une grande anxiété), ses éprouvés émotionnelles et conscientiser ses pensées (écrire si cela vous aide). Tout un programme où différentes techniques thérapeutiques peuvent aider ! et bon courage pour affronter cette période non facilitante et niveau de la réactivation des inquiétudes.

Ressources

Ligne téléphonique Anorexie, Boulimie Info Ecoute est ouverte les lundi, mardi, jeudi et vendredi de 15h à 18h : 0810 037 037

La fiche d’information de la FFAB “Gérer un TCA en situation de confinement” https://www.ffab.fr/447-fiche-tca-cov…

Les différentes lignes d’écoute animées par la Fédération NAtionale des associations TCA et du réseau TCA Francilien FNA-TCA 06 87 41 86 66 (Paris et ile de France)

ENFINE 01 40 72 64 44 (PAris)

Association Autrement 03 80 66 83 47 (Dijon et PACA)

PARAD Clermont Ferrand 06 43 94 18 88

PLEINE PAROLE Avant « Vaincre anorexie boulimie » 06 14 68 72 69

ABA ASSOCIATION BOULIMIE ANOREXIE : 021 329 04 39 (Suisse)

Anorexie Boulimie Ensemble : 076 22 21 20 (Belgique)

ANEB https://anebquebec.com/qui-sommes-nous

N’hésitez pas à envoyer un m’ @ affects.et.aliments@free.fr selon vos besoin nous créerons de nouveaux groupes à distance.

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Nos corps sous influence normative même pendant le confinement !

https://www.stripfood.fr/le-corps-des-femmes-linjonction-dun-corps-mince-meme-en-periode-de-confinement/

Quand est-ce que les femmes se libéreront de ce « corset invisible »… de notre modernité?

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Le « bien et bon à Manger » par Clémentine Hugol-Gential

https://www.stripfood.fr/de-la-sante-a-lethique-du-bien-au-bon-a-manger-nouvelles-valeurs-et-nouveaux-enjeux-autour-de-lalimentation/
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TCA, comprendre, traiter, prévenir

Les troubles des conduites alimentaires et leurs traitements – Rebecca SHANKLAND

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On mange pour se souvenir !

BRIGITTE BALLANDRAS, PSYCHOLOGUE

S’alimenter fait partie des besoins vitaux de chaque être humain, mais le confinement en a modifié les conditions d’accès. Les restaurants et cantines ont fermé, emportant avec eux le plateau de sushis, l’assiette steak-frites ou encore le café gourmand en terrasse. «Tous les repas, y compris le déjeuner, sont désormais pris à la maison et l’individu est confronté à cette nécessité de trouver soi-même cette nourriture et de la préparer», souligne le sociologue de l’alimentation Éric Birlouez. «En se consacrant à la cuisine, même quand on vit seul, cela permet de restaurer un rythme dans la journée, des habitudes et de la convivialité là où elle n’est plus», ajoute Brigitte Ballandras, psychologue et présidente de l’association Affects et Aliments.

Quête de réconfort

Mais pourquoi donc est-ce que l’on chantonne en agitant son fouet dans la casserole alors qu’une heure avant on se rongeait les ongles devant le JT ? «L’alimentation participe à gérer les émotions négatives : l’ennui, l’angoisse, la colère», analyse le sociologue Éric Birlouez. D’après le spécialiste, ces émotions se compensent avec des «aliments réconforts» qui ne ressemblent pas à des bâtonnets de carotte mais plutôt à du gras, du sel et surtout du sucre. On retrouve notamment ce dernier sur la liste des achats de première nécessité, à côté du riz, des pâtes, des œufs et des dérivés de lait (crème, beurre).

«Le sucre favorise la production de la sérotonine, l’hormone du bonheur qui peut nous apaiser pendant cette période anxiogène», explique la psychologue et diététicienne Laurence Haurat (1). «Son goût fait partie des premiers plaisirs alimentaires dans l’enfance, qui perdure à l’âge adulte et devient une forte valeur refuge : on mange pour se souvenir», complète la psychologue Brigitte Ballandras.

https://madame.lefigaro.fr/bien-etre/faire-son-pain-maison-recettes-cuisine-pourquoi-cuisinons-nous-autant-durant-le-confinement-020420-180562On mange pour se souvenir!

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Les Vaches de Staline de Sofi OKSANEN

Le livre Poche publié en 2013 en France, paru initialement en 2003

« Les « vaches de Staline » : c'est ainsi que les Estoniens déportés appelèrent les chèvres efflanquées (trop maigres) qu'ils trouvèrent en Sibérie, dans une sorte de pied de nez à la propagande soviétique qui affirmait que ce régime produisait des vaches exceptionnelles ».

« C’était son premier livre, et tout y était déjà de ce qui allait faire le succès international de l’éblouissant Purge. Un très beau roman métaphorique sur la difficulté de se construire quand on est déraciné ». Alexis Liebaert, Marianne.

Sofi Oksanen est une écrivaine finlandaise née à Jyväskylä le 7 janvier 1977 (43 ans) de père finlandais et de mère estonienne. Son troisième roman, Puhdistus (Purge) a reçu de nombreux prix en Finlande et en France. 

Cet excellent livre de Sofi Oksanen témoigne de la souffrance de vivre avec des troubles alimentaires sévères  nommés par l’auteur Boulimarexie, autrement dit anorexie boulimie avec vomissements.

Il nous permet d’éprouvé dans la chair de l’héroïne Anna finlandaise-estonienne, née en Finlande, d’un père finlandais et d’une mère Estonienne : les effets de l’histoire de sa mère Katariina estonienne, qui a tout tenté pour faire oublier ses origines estoniennes et taire les traumatismes de l’ère soviétique.

Comme un roman historique où les époques s’entremêlent. C’est la généalogie d’un pays, l’Estonie, qui est faite. Il relate le parcours migratoire de la mère d’Anna, entre l’Estonie et la Finlande, ainsi que le vécu des familles restées en l’Estonie et opprimées par la Russie dans les années 1950 à 1990 ; l’après-guerre et l’annexion de l’Estonie à l’URSS, les dénonciations, les déportations, les pillages.

A partir de « journaux de famille » ont peu appréhendé cette partie de l’histoire de l’Europe de l’Est et les effets sur les personnes de la répression du dire, de la honte de l’identité d’origine, de l’impact sur l’identification féminine (par ex. les femmes estoniennes par leur situation de pauvreté étaient souvent contraintes à la prostitution et identifiées comme tel).

Entre ces deux mondes, il y a Anna dans une souffrance indiscernable, silencieuse dans un présent qui se nourrit du silence des générations précédentes. Sans mots pour la remarquer, c’est comme si elle n’existait tout bonnement pas. L’influence de l’histoire de la famille de sa mère a pénétré jusqu’au plus intime de l’être d’Anna. Quelle est l’identité d’Anna ? Que veut-elle ? Que ressent-elle ? Elle ne sait pas.

L’héroïne du livre, Anna ne sait pas manger ! Au quotidien, cette jeune femme boulimique vomisseuse et poly-addictive camoufle son trouble et qui ne pense qu’à contrôler l’image de son corps. Dans cette apparence de perfection avec corps désirable, une façade entretenue à la perfection, cachant l’effondrement et l’impossibilité d’avoir des relations de confiance avec autrui : C’est  l’expression d’une maladie de l’avoir, du paraître et de la difficulté à « être » libre.

Ce livre est un cas clinique. Sofi Oksanen ne nous épargne rien de la maladie d’Anna, ses symptômes, ses chutes et ses rechutes. Par exemple, pour soulager son ventre « interminablement avide de sucreries », elle ingurgite des quantités astronomiques de nourriture, de quoi nourrir un régiment pendant plusieurs jours. « Je me suis mise à mesurer le temps en kilocalories », dit-elle. « Bien entendu, je n’ai jamais acheté une simple banane, ou une orange. Il m’en faut au moins un kilo. Aujourd’hui encore, au supermarché, mon chariot a l’air de contenir des provisions pour une famille nombreuse, comme si je partais vivre avec mari et enfants au milieu d’un lac pendant une semaine et qu’aucun de nous n’avait l’intention de revenir une seule fois pendant le séjour ». Juste après s’être gavée, elle vomit tout.

Selon « la cause littéraire »https://www.lacauselitteraire.fr/les-vaches-de-staline-sofi-oksanen : « Sofi Oksanen va toujours plus loin dans la description. Elle ne recule devant rien, flirte souvent avec le sordide, mais n’y tombe pas, grâce à de subtiles touches d’humour. Après avoir s’être penchée sur le présent d’Anna, Sofi Oksan revient sur son passé pour comprendre comment est né son dérèglement alimentaire. Pour faire la généalogie de ce trouble, Sofi Oksanen entreprend une généalogie familiale, comme si le mal pouvait remonter plus loin, comme s’il était enfoui quelque part dans ses gênes. (…)Mais Sofi Oksanen va encore plus loin. Elle remonte jusqu’aux grands-parents, la période trouble de la seconde guerre mondiale, une période qu’elle avait déjà explorée dans Purge ». 

L’auteur à travers son héroïne souligne aussi l’efficacité des conduites alimentaires et de la purge sur la répression importante des affects et de la place du désir presque anéanti. Anna n’est pas guérie de ses troubles alimentaires mais elle en a pris conscience et elle évolue vers une autre façon de communiquer, une autre façon d’être : elle accepte ce qu’elle est, de n’être pas parfaite, elle parle de ses origines, et il ne se passe rien, elle n’a plus honte.

Ce roman autobiographique ? Comme un journal intime est remarquable par la grande attention qu’il porte aux détails sensoriels, atmosphères, goûts, matières, vêtements décrits avec sensualité, rendant des mondes lointains familiers. Là où un passé qui ne passe pas façonne le présent, le récit relate l’histoire familiale, parallèlement à l’histoire des troubles alimentaires d’une jeune fille depuis l’âge de 11 ans à jeune adulte. Il permet de mieux comprendre cette difficulté d’être liée à l’histoire singulière, familiale et des pays, et en conséquence l’impérieuse nécessité des troubles alimentaires, leur chronicité et leurs effets avec le temps sur le corps et le mental de cette héroïne.

A lire pour éprouver cette souffrance singulière. Brigitte Ballandras

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Causerie sur les retentissements des psycho-traumatismes sexuels, leurs liens avec les troubles alimentaires et l’obésité traumatique, leurs prises en charge.

Résumé B. Ballandras  présidente Association Affects et Aliments

Témoignage de Catherine Evrard, infirmière en pédopsychiatrie

Sur sa rencontre avec le livre de Bessel Van Der Kolk « Le corps n’oublie rien – Le cerveau, l’esprit et le corps dans la guérison du traumatisme »

Catherine Evrard a appréciée cette approche théorique ouverte et pluridisciplinaire de l’auteur qui prend en compte la psychanalyse, l’approche clinique, les neurosciences et le corps somatique. Cette lecture a eu des retentissements sur sa pratique auprès d’enfants.

B. Van De Kolk est un des premiers psychiatres à mettre en exergue le syndrome post-traumatique. Sa curiosité le pousse à essayer de comprendre et de trouver des solutions pour aider ses patients en faisant de nombreuses recherches. Il n’y a pas une seule et même solution il est nécessaire de s’ouvrir et de faire preuve de créativité car le trauma laisse des traces au niveau de notre cerveau et les thérapies classiques n’offrent pas une aide suffisante. En effet le trauma altère la chaine narrative et gère une prise de parole sur les événements, nie le temps car le cerveau droit dit « émotionnel » prend le dessus sur le gauche qui gère les aires du langage. En conséquence les signes cliniques suivants peuvent apparaître : une agitation, le silence, la dépersonnalisation, la mélancolie, la dissociation, ainsi qu’une insécurité vis-à-vis autrui, un monde vécu comme terrifiant, des flashs back, des cauchemars.

La seconde partie du livre est sur sa clinique, notamment avec des enfants et sur la répétition post-traumatique constatée une fois adulte malgré les prises en charges avec peu d’incidence sur la clinique.

B. Van Der Kolk est intéressé pour différents types de prises en charges et a une grande ouverture clinique pour apaiser ses patients : études de pharmacologie, neurosciences, la prise en compte de la psychopathologie, mais aussi le neuro-feedback, yoga (parfois + intéressant que les médicaments), EDMR, théâtre. Il souligne l’importance de la déculpabilisation qui augmente l’apaisement trouvé comme piste d’ouverture et de réflexion.

 Pierre Dalarun psychomotricien, spécialisé sur la prise en charge de la personne adulte en surcharge pondérale ayant fait un DU en santé sexuelle nous a fait un topo sur « Traumatismes sexuels, troubles alimentaires et obésités –approche en psychomotricité »

La prise en compte qu’une part des obésités est de nature traumatique. Les signes cliniques sont une prise de poids importante et rapide en lien avec des violences sexuelles subies. Elle est nommée « obésité traumatique » et elle est établie cliniquement mais peu sur le plan statistique. Cependant 30% des troubles alimentaires sans restriction avec une obésité correspondent à  cette « obésité traumatique » selon Muriel Salmona psychiatre spécialisée dans les traumatismes sexuels.

Les troubles alimentaires reproduiraient l’anesthésie, la disjonction émotionnelle, la sensation de dégoût, les nausées dans une répétition post-traumatique des violences sexuelles subies et vécues comme un acte de domination d’un autre sur soi. Les représentations de soi comme « je suis sale, je me dégoûte et je vais dégoûter les autres » rejoueraient  la salissure éprouvée à travers les stéréotypes discriminants des « gros-gras dégoûtants ».

Quelques chiffres : Fréquence des viols et tentatives de viols : 1 femme sur 8, 1 femme sur 6 avec une obésité. Ces chiffres augmenteraient avec la prise en compte du viol conjugal (selon une participante psychomotricienne à 1 femme sur 2 !). Par contre on note une parité pour les violences sexuelles chez les enfants de moins de 10 ans.

Pierre Dalarun insiste sur le fait que les prises en charges restrictives sont maltraitantes pour les obésités traumatiques car elles aggraveraient la dissociation psychocorporelle en n’étant entre autre plus à l’écoute de ses sensations corporelles.

S’il est diagnostiqué un syndrome de stress psycho-traumatisme, il a conseillé dans un premier temps de soigner sa mémoire émotionnelle et ensuite sa relation au corps et à son alimentation ; autrement dit de bien prendre en compte ce vécu traumatique antérieur et de comment la personne a pu se réaménager depuis avant toute tentative de perte de poids (ex chirurgie bariatrique).

Pierre souligne l’expression de B. Van Der Kolk : « Fraterniser avec son corps » car le traumatisme est avant tout corporel, d’ailleurs l’obésité pourrait-elle être comprise comme une somatisation ?

3 étapes pour la prise en charge psychomotrice de « l’obésité traumatique » sont proposées :

  1. Prendre conscience de soi et nourrissage
    sensoriel
    (portage du petit enfant en nous) : retrouver une sécurité
    intérieure, par ex. en prenant de conscience de la masse corporelle, sentir son
    corps sensoriellement avec ses points d’appuis.
  2. Structuration posturo-motrice et
    spatio-temporelle
     : rétablir les fonctions défensives du corps (bulle
    de protection), importance de la verticalité (lors du viol passage de la
    verticalité à l’horizontalité, expression « être culbuté »).
  3. Expression corporelle et Habilités socio-relationnelles :
    s’exprimer avec son corps, rétablir les fonctions communicatives ; renouer
    avec une sexualité sécure et être respectée.

Bibliographie citée

Bessel Van Der Kolk « Le corps n’oublie rien – Le cerveau, l’esprit et le corps dans la guérison du traumatisme », publication américaine 2014, édition Albin Michel 2018.

Sophie Tran Van et Emmanuel Goldenberg « La thérapie de la dernière chance – Une patiente et son psy témoignent, 2019, Odile Jacob.

Roxane Gay,  « Huger – Une histoire de mon corps », 2019, Denoêl.

Anne Fernandes « Des lettres à l’être – Traversée d’une mémoire traumatique », préface Muriel Salmona, 2019, Maia. https://www.youtube.com/watch?v=nuR9VF3LwIs

Véronique Cormon « Viol et renaissance –Comment faire d’un traumatisme une œuvre humaine ». 2004, Paris, L’Archipel.

Margaux Fragoso, « Tigre, tigre ! », littérature étrangère, 2012, Flammarion.

Film Precious de Lee Daniels avec Gabaourey Sidibe sortie en 2009

Revue Santé Mentale https://theconversation.com/de-la-maltraitance-infantile-aux-addictions-de-ladulte-135334?utm_medium=email&utm_campaign=La+lettre+de+The+Conversation+France+du+2+juin+2020+-+1639415756&utm_content=La+lettre+de+The+Conversation+France+du+2+juin+2020+-+1639415756+CID_66ee6e26ab2781e9c5d7dcc6dcdfd3ad&utm_source=campaign_monitor_fr&fbclid=IwAR2k5rbrRRsXcJYqnmGACbG-6SYjXKBgAdIWQO3l7yHD7YairNPmCrQSw68

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Gabrielle Deydier met des mots percutants sur les maux qui génèrent les crises d’hyperphagie.

« Je n’avais aucun plaisir gustatif. C’était pour me faire éclater l’estomac, pour saigner, car je n’étais pas capable de prendre une lame de rasoir. »

https://twitter.com/Europe1/status/1127879549780250624?s=20
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