Piscine en avril 2013

Samedi 20 avril 2013 à 10h piscine Keller dans le 75015 au 14, rue de l’Ingénieur Robert-Keller 75015 PARIS. Métro M° Charles Michels, ligne 10 et Bus Station N° Station : Charles Michel – lignes 42/ 70/ 88.  Accessible aux personnes à mobilité réduite

 

Un temps en piscine avec une animation en commun (choix piscine accès handicapé et accès à du matériel, exemple planches et frites). La piscine était pour le grand bain de 50 mètres adaptée aux nageurs et pour le petit bain aux parents et enfants. Cela fut un moment convivial de retour dans l’eau pour le printemps mais pour l’aquagym en commun, très peu confortable.

Nous envisageons de participer collectivement à un cours d’aquagym dans une piscine où c’est possible d’y aller pour la séance (par exemple à la piscine des halles quand elle ré-ouvrira).

 

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Dictature de la minceur par Christiane Galus / Le monde

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S’habiller

Une liste de boutique à distance pour les grandes tailles publiée par le site « Vive les rondes » :

Boutiques grande taille en ligne : La grande liste !

Les adresses sélectionnées par Emilie: la liste des magasins ou les catalogues ou je trouve mes vêtements : La Halle, Kiabi, MS mode, New Look, la Redoute avec Taillisme, Blanche Porte.

 

 

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Trouver chaussure à son pied

De la part d’Emilie: les coordonnées pour des bottes sur mesure: Boutique Shoeshop au 94 faubourg saint Antoine Paris 12 , tél: 01.43.46.31.10  www.shoeshop.fr

 Le concept JB RODDE : des chaussures à la forme du pied

http://www.jbrodde.fr/

2 magasins à Paris :  JB Rodde

12 RUE LACUÉE 75012 PARIS Tél. : 01 43 46 96 56 Métro Bastille

66 AVENUE DES TERNES 75017 PARIS Tél. : 01 56 68 91 34 Métro Ternes/Charles de Gaulle

Un souci c’est trop cher!!

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« De la drogue dans nos assiettes » reportage infrarouge du 26/03/2013

Un reportage très instructif sur la qualité de ce que nous mangeons et les manipulations dont nous sommes l’objet lorsque la chimie se met au service de l’industrie pour favoriser l’addiction chez les consommateurs que nous sommes sans compter les incidences sur le poids.

Si vous n’avez pas vu ce reportage, vous trouverez ci-dessous un résumé de ce qui y était développé.

Résumé :

 Savons-nous exactement ce qu’il y a dans nos assiettes ?

Le dernier scandale sur l’origine de la viande utilisée dans les barquettes de lasagnes préparées prouve que non. La viande chevaline, moins chère et plus rentable à l’industriel, nous était vendue pour de la viande de boeuf, sans scrupule.

S’il fallait déjà être scientifique pour pouvoir décrypter une étiquette parmi les 8000 références en moyenne qui envahissent les rayons des supermarchés, nous, les consommateurs, devons désormais douter de la fiabilité des informations énoncées. Percer le mystère de notre alimentation est devenu un cauchemar. En abusant de notre confiance, l’industrie agroalimentaire, a révélé combien elle était prête à jouer avec notre santé.

Chips, gâteaux, céréales du petit-déjeuner, plats préparés,… en 50 ans, l’alimentation industrialisée a su se rendre indispensable. Les produits de cette industrie florissante occupent trois fois plus de rayonnage que les fruits et légumes dans les supermarchés. A table, dans nos assiettes, elle représente 80 % de ce que nous ingurgitons. Facile, rapide, omniprésente, abordable et pas mauvaise, elle est incontournable et… irrésistible.

Obésité, diabète,… l’OMS a beau tirer le signal d’alarme sur ces épidémies galopantes directement liées à notre régime alimentaire industrialisé, riche en calories et pauvre en éléments nutritifs, nous ne changeons rien à nos habitudes jusqu’à nous rendre de plus en plus malade. Quelle est la recette qui nous rend aussi accrocs à ces aliments ?

Documentaire. Réalisé par Sylvie Deleule et Rémy Burkel.
D’après Sylvie Deleule et Rémy Burkel.
Avec la participation de Laure Noualhat.
Produit par Program33, Eklektik Productions et RTBF.
Avec la participation de France Télévisions, Planète+, RTS Radio Télévision Suisse, TV5 Monde, RDI/Radio Canada et Centre National
du Cinéma et de l’Image animée.

Note d’intention : La deuxième partie du vingtième siècle aura été marquée par le meilleur et le pire du progrès. Les nouvelles technologies ont apporté avec elles leur lot de peurs et de scandales sanitaires. L’agroalimentaire est un exemple frappant.
L’alimentation est davantage devenu l’affaire de laboratoires de recherches, des instituts de marketing que des spécialistes culinaires. Voir des gros groupes multinationaux s’allier avec des laboratoires pharmaceutiques n’est plus une exception. Paradoxalement se nourrir n’a jamais été aussi dangereux qu’aujourd’hui. La mauvaise nutrition est devenue aussi meurtrière que la malnutrition dans les pays émergents alors que l’accès à une alimentation saine est un droit fondamental. De la profusion alimentaire est née une crise sanitaire dont nous avons pleinement pris conscience.

Les rares chercheurs indépendants qui se risquent à dénoncer les effets néfastes de l’alimentation industrielle sont peu écoutés. Et pour cause, les multinationales qui inondent le marché de produits transformés sont les mêmes qui prônent le « bon sens alimentaire ». Des industriels très organisés, présents à tous les niveaux de décision, travaillant main dans la main avec les scientifiques comme avec les politiques que leurs puissants lobbies influencent. Résultat, ils sont aux premières loges lorsqu’il s’agit de lancer des campagnes officielles sur la nutrition et la santé. Ils gèrent comme ils l’entendent ce qui se passe dans notre assiette,… mais pour combien de temps encore !

Deux ans d’enquête ont été nécessaires pour réaliser ce film. Tous les industriels ont été contactés. Aucun n’a accepté de nous rencontrer. Qu’ont-ils à nous cacher, à nous qui leur renouvelons notre confiance au quotidien en consommant leurs produits?

Depuis des décennies, les gouvernements ont mis l’accent sur la responsabilité du consommateur qui doit être capable de savoir par lui-même ce qui est bon pour lui. Résultat, jamais système alimentaire et les causes structurelles des épidémies liés à la mauvaise nutrition n’ont été remis en question. Aujourd’hui, les avancées scientifiques sur l’addiction alimentaire prouvent que la dépendance aux produits transformés est bien réelle. Les industries agro-alimentaires qui nous promettent « nutrition et santé » sont-elles prêtes à prendre leurs responsabilités ?

Sylvie Deleule et Rémy Burkel

Un film au cœur de l’alimentation industrielle :

Ce film est une investigation au coeur de l’alimentation industrielle. Rémy Burkel, le réalisateur, est franco-américain. Biberonné aux hamburgers et à la gastronomie française, il cherche à comprendre comment nous en sommes arrivés à ce point de dépendance. De quels ingrédients magiques est composée notre alimentation industrialisée pour que nous ne puissions y résister ?
Au cours de ce parcours à travers la France et les Etats-Unis, Rémy rencontre des scientifiques qui décryptent nos comportements alimentaires addictifs et traquent ces substances, sucre, sel, gras, qui activent dans notre cerveau, la même zone que celle déclenchée par l’absorption de drogues. Rémy pousse les lourdes portes des bureaux d’analyse sensorielle. C’est dans ces temples du marketing alimentaire, qu’en étroite collaboration avec les industriels, on met au point dans le plus grand secret les tops des ventes de demain. Les textures, les saveurs comme l’apparence, rien n’est laissé au hasard pour que le produit soit irrésistible. Depuis le rayon du supermarché jusqu’à notre dernière bouchée, Rémy découvre comment l’industrie agro-alimentaire joue avec nos perceptions, titille nos faiblesses et télécommande nos fourchettes. Sollicités et téléguidés en permanence, comment pouvons-nous reprendre le contrôle de notre alimentation ?

Le sevrage a commencé. En France comme de l’autre côte de l’Atlantique, les initiatives se multiplient à l’échelle locale et internationale pour modifier nos comportements alimentaires. Auprès des caisses d’assurance maladie, des associations de consommateurs, des juristes, des politiques, Rémy découvre comment des citoyens échafaudent le plan d’attaque qui permettra de redevenir maître de notre alimentation. De la même façon que les class action ont renversé l’industrie du tabac, il y a une vingtaine d’années, aujourd’hui les citoyens sont prêts à actionner les leviers légaux qui contraindront les industriels à adopter une ligne de conduite éthique et responsable. Qui de David ou Goliath sortira vainqueur de ce combat pour une alimentaire saine et équilibre ? C’est notre avenir alimentaire qui est en jeu.

Les auteurs du documentaire :

Rémy Burkel Co-réalisateur, co-auteur

Réalisateur franco-américain, Rémy est également comédien et scénariste. Après s’être confronté à la fiction télé et à la publicité, il a aiguisé sa plume dans l’émission satirique « Les Guignols de l’info ». Son engouement à jouer avec les codes audiovisuels l’a conduit au documentaire. Sin City Law / Justice à Las Vegas, sur les coulisses du système judiciaire à Las Vegas est le fruit d’un travail exceptionnel de réalisation. Cette série de 10 x 52’ a reçu le IDA AWARD 2007 de la Meilleure Série documentaire. En 2009, Pain, Pétrole et Corruption, documentaire sur le scandale entourant le programme humanitaire de l’ONU en Iraq, co-réalisé avec Denis Poncet, remporte le BANFF AWARD du Meilleur documentaire d’investigation.

Sylvie Deleule Co-réalisatrice, co-auteur

C’est par le journalisme que Sylvie est arrivée à la réalisation. Elle a d’abord choisi l’exercice du portrait pour aiguiser son regard documentaire : Bienvenue chez Stravos pour la collection Visages d’Europe – Arte, Luis Sepúlveda pour la collection Empreintes – France 5. Par la suite, revenant à ses premières amours, elle s’est attaquée au film d’investigation. Son film, La morte lente de l’amiante, en est le plus bel exemple. Cette grande enquête sur le matériau cancérigène a été diffusée dans plus de 30 pays. Sélectionné dans plusieurs festivals internationaux, ce film a reçu le Grand Prix du Festival International du Cinéma Environnemental (Brésil).

Laure Noulhat Co-auteur

Laure est journaliste à Libération. Spécialiste des questions environnementales depuis 2003, elle alerte avec humour et cynisme le grand public sur la catastrophe écologique en cours sur son blog « Six pieds sur Terre », dans la web série « Bridget Kyoto » et comme chroniqueuse récurrente dans l’émission 28 min sur ARTE. Déchets, le cauchemar du nucléaire est son premier documentaire qu’elle a co-réalisé avec Eric Guéret. Cette enquête coup de poing sur les déchets radioactifs est adaptée de son livre éponyme publié en 2009.

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« Alimenter la conversation » de Raymond Devos

Langage et alimentation: parler la bouche pleine?

« Mesdames et messieurs,
avez-vous remarqué qu’à table les mets
que l’on vous sert vous mettent les mots à la bouche ?
J’en ai fait l’observation
un jour que je dînais seul.
A la table voisine…
il y avait deux convives qui mangeaient
des steaks hachés…
Et tout en mangeant,
ils alimentaient la conversation.
Au début du repas, tandis que l’un parlait,
l’autre mangeait … et inversement !
L’alternance était respectée.
Et puis…
les mets appelant les mots
et les mots les mets…
ils se sont mis à parler et à manger
en même temps :
 » Ce steak n’est pas assez haché disait l’un « ,
 » Il est trop haché pour mon goût disait l’autre ! « .
Les mots qui voulaient sortir
se sont heurtés aux mets qui voulaient entrer…
(Ils se télescopaient !)
Ils ont commencé à mâcher leurs mots et
à articuler leurs mets !
Très vite, la conversation a tourné au vinaigre.
A la fin, chacun ayant ravalé ses mots
et bu ses propres paroles,
il n’y eut plus que des éclats de  » voie  » digestive
et des  » mots  » d’estomac !
Ils ont fini par ventriloquer…
et c’est à qui aurait le dernier rôt !
Puis l’un d’eux s’est penché vers moi.
Il m’a dit :
 » Monsieur, on n’écrit pas la bouche pleine ! « 
Depuis, je ne cesse de ruminer mes écrits !
Je sais…
Vous pensez :
 » Il a écrit un sketch alimentaire,
un sketch haché ! « 
Et alors ?
Il faut bien que tout le monde mange ! »

de https://www.nouvelobs.com/culture/20060615.OBS1888/ses-meilleurs-textes.html

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L’approche d’ÉquiLibre du Canada

http://www.equilibre.ca

Au fil des ans, ÉquiLibre a développé et expérimenté une approche novatrice qui a comme objectif central la santé et le bien-être acquis en toute liberté par l’individu. Cette approche s’appuie sur des fondements scientifiques reconnaissant que l’obésité est une condition de santé multifactorielle dont la solution ne peut être unique. Les programmes qui en découlent ciblent à la fois l’obésité et la préoccupation excessive à l’égard du poids.

ÉquiLibre encourage :

  • L’acceptation de son image corporelle et la valorisation de soi basée sur d’autres facteurs que la forme du corps;
  • L’appréciation positive de la diversité des tailles et des silhouettes corporelles au sein de la population;
  • L’adoption d’habitudes de vie permettant d’exploiter au maximum le potentiel de santé de chacun;
  • Une relation positive à la nourriture exempte de comportements excessifs (restriction, compulsion, suralimentation) et d’attitudes négatives (culpabilité, honte);
  • L’atteinte et le maintien du poids naturellement stable de l’individu, et ce, de manière durable;
  • L’écoute des signaux corporels de faim et de satiété;
  • L’affirmation de son autonomie et de son pouvoir sur sa vie relativement à sa santé.

Cette approche s’inspire des principes du nouveau paradigme sur le poids.

Le nouveau paradigme sur le poids est basé sur une approche globale qui vise une amélioration de la santé sans miser sur la perte de poids à tout prix. L’approche est aussi connue sous le nom du « Health-At-Every-Size paradigm » (c’est-à-dire, la santé pour tous les formats corporels). Ainsi, cette approche offre une alternative saine aux méthodes plus traditionnelles qui comportent des risques pour la santé en plus d’être généralement inefficaces à long terme.

Ce nouveau paradigme sur le poids repose sur deux concepts : l’acceptation de soi et l’arrêt des diètes. L’acceptation se décrit comme la connaissance de soi, de ses forces et faiblesses, et ce, afin de développer l’estime de soi et la motivation nécessaires à l’amélioration de sa santé. La notion d’arrêt des diètes permet quant à elle de se recentrer sur l’écoute des signaux corporels de faim et de satiété, tout en misant sur le plaisir de manger et de bouger. L’adoption de saines habitudes de vie ne sert pas à perdre du poids, mais plutôt à améliorer la santé et le bien-être, en faisant partie intégrante du mode de vie. L’approche mise également sur  l’empowerment qui permet de redonner à la personne le contrôle sur sa vie, entre autres en développant son estime de soi, son sentiment d’efficacité personnelle. La personne est donc amenée à analyser elle-même la situation et à déterminer les solutions qui lui conviennent le mieux.

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Anne-Dorothée Chapelon-Taëb, psychologue analyste, une réflexion sur le sujet obèse

Corps-espace et Corps-place Corps-limite et corps-cadre L’obésité : Prise d’espace-prise de place, manière d’échapper à l’emprise.. Questionnement sur le corps médical ou soignant qui  s’occupe, s’intéresse aux obèses, aux gros, aux personnes qui ont des conduites alimentaires qui «dysfonctionnent» Quel … Continuer la lecture

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Atelier Habiter son corps – Danser sa vie

Ateliers mensuels
Au Centre Barbara- Fleury-Goutte d’Or 1 rue Fleury 75018 Paris
Fondés sur une recherche autour de la voix, du mouvement et du rythme, ces ateliers ont pour objectifs de développer vos capacités motrices, sensorielles, expressives et relationnelles.
Les dimanches matin, atelier à l’unité : 60 €
Intervenants :

  • Pierre Dalarun, Psychomotricien-Psychothérapeute, spécialisé dans l’abord corporel des personnes en difficulté avec l’image de leur corps, leur poids et/ou leur comportement alimentaire.
  • Stanne Gold Djemba, Danseuse-Chorégraphe, enseigne à Paris; elle a crée sa méthode, Original Afro Dance, qui permet à tous les publics de prendre plaisir à danser.
  • Émilio Bissaya, Musicien polyvalent, Chanteur, Compositeur, Coach vocal; il a cette aptitude rare, de savoir « lire » la danse pour la transformer en rythme et en musique.
    Inscriptions et Renseignements :
    06 11 61 51 97
    pierre.dalarun@neuf.fr

 

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LE MONDE SCIENCE ET TECHNO Nicolas Danchin, professeur de cardiologie et maladies vasculaires

LE MONDE SCIENCE ET TECHNO |

Il est politiquement incorrect d’être gros, ou même tout simplement enveloppé. Tous, milieu de la mode, médias et même médecins, s’accordent pour faire l’éloge de la minceur.

Devant cette magnifique unanimité, on est pourtant en droit de s’interroger sur ce qui a conduit à recommander ainsi la minceur pour des raisons sanitaires : quelle est, en la matière, la part de l’effet de mode et celle qui repose sur des bases scientifiques réelles ? Une étude impressionnante, tout juste publiée dans le prestigieux Journal of the American Medical Association, vient bousculer les idées reçues à cet égard.

La corpulence est traditionnellement classée en trois catégories, la normalité, le surpoids et l’obésité, dont les frontières sont définies par l’indice de masse corporelle (IMC, calculé en divisant le poids par le carré de la taille en mètres), sans que l’on sache vraiment ce qui a conduit l’Organisation mondiale de la santé, en 1997, à proposer ces limites. Ainsi, à 81 kg, une personne de 1,80 m est considérée en surpoids, et une autre de 1,64 m comme obèse.

C’est en s’appuyant sur ces catégories de corpulence que Katherine Flegal et ses collègues du Center for Disease Control and Prevention de Washington ont fait la somme de toutes les études publiées dans ce domaine et analysant les liens entre indice de masse corporelle et mortalité dans des populations au départ bien portantes. En tout, une centaine d’études jugées suffisamment rigoureuses ont été retenues, incluant 2,88 millions d’hommes et de femmes dans le monde entier, suivis pendant des durées allant de un à quarante ans. Au terme d’une analyse minutieuse, la conclusion est sans appel : le risque de décès (quelle qu’en soit la cause) est inférieur de 6 % chez les personnes qui sont en surpoids par rapport à celles dont le poids est « normal » (ou « idéal »). L’obésité, elle, est associée à une augmentation de risque de 18 %, mais celle-ci est essentiellement le fait des grandes obésités (IMC de 35 kg/m² ou plus) tandis que l’obésité plus modérée (IMC entre 30 et 35 kg/m²) n’augmente pas le risque par rapport au poids « normal ».

Dans un travail beaucoup plus limité (et non encore publié) portant sur une population de près de 4 000 malades hospitalisés pour un infarctus du myocarde à la fin de l’année 2005 en France métropolitaine, nous retrouvons exactement les mêmes tendances : une fois pris en compte l’âge, la gravité de l’infarctus et les traitements initialement mis en oeuvre, le risque de mourir dans les cinq ans suivant la sortie de l’hôpital n’est pas différent dans toute la plage d’indice de masse corporelle allant de 22 à 35 kg/m², alors qu’il est nettement plus élevé chez les malades les plus maigres (risque accru de plus de 40 %) et au-delà de 35 kg/m² (risque augmenté de 75 %). Le risque est également plus élevé quand, à poids égal, l’obésité se localise au niveau du ventre plutôt qu’au niveau des cuisses et des fesses.

Au vu de ces résultats, il paraît temps de modifier les messages de santé publique dans ce domaine. Ce n’est pas une chose simple, car on sait aussi que, avec l’augmentation constante du poids dans nos sociétés, la proportion de personnes ayant une grande obésité (celle qui est réellement dangereuse pour la santé) a fortement augmenté, et il est donc essentiel d’éviter la dérive qui peut progressivement y conduire. Mais ce n’est pas une raison pour stigmatiser l’embonpoint, qui ne semble finalement pas avoir d’effet véritablement délétère sur la santé tant qu’il ne conduit pas à la grande obésité.

D’autres enjeux, comme la lutte contre le tabagisme ou l’encouragement de l’activité physique régulière, sont autrement plus importants. En termes de poids, les conseils se doivent d’être raisonnables et surtout non culpabilisants : ce ne sont pas quelques kilos en trop qui auront des conséquences néfastes sur la santé. Il y a mieux à faire que de chercher à tout prix à redescendre au-dessous de la barre fatidique du surpoids… Il est d’ailleurs plausible que le plaisir pris à manger chez les bons vivants ait en lui-même des conséquences favorables sur l’organisme, tandis que, à l’inverse, l’anxiété potentiellement générée par certains régimes, où la moindre calorie est comptée, traquée et combattue, a toutes les chances d’avoir des effets néfastes sur la santé.

Tout cela doit nous rappeler à une certaine humilité : en matière de liens entre mode de vie et santé, il est bien difficile d’obtenir des données scientifiques réellement indiscutables sur lesquelles étayer les recommandations, tant les causes de biais et les difficultés méthodologiques sont nombreuses. Prenons l’exemple de la nutrition, corollaire du poids. Evaluer l’effet de ce que nous mangeons ou buvons sur notre système cardiovasculaire et plus généralement sur notre santé est extrêmement délicat. La difficulté commence par la mesure précise de ce que nous mettons dans notre assiette ou dans notre verre. Se souvenir dans le détail de ce qu’on a mangé la semaine dernière est déjà un exercice difficile, dont les résultats sont souvent très approximatifs… Ajoutons à cela le fait que la maladie des artères (l’athérosclérose, responsable des crises cardiaques ou de la plupart des attaques cérébrales et première cause de mortalité dans le monde) met des dizaines d’années à se développer : ce n’est pas ce que nous avons mangé la semaine dernière qui compte, mais ce sont bien nos habitudes alimentaires au cours des vingt ou trente dernières années, et il y a de fortes chances que celles-ci aient beaucoup varié au fil du temps. Sans compter que, même si nous continuons de manger des carottes, comme nous le faisions déjà il y a vingt ans, leur teneur en pesticides et autres conservateurs a pu notablement changer pendant cette période… Bref, la mesure de l’impact de l’alimentation sur notre santé est une affaire très complexe, et il ne faut jamais l’oublier avant de s’aventurer à prodiguer des conseils, par ailleurs trop souvent présentés essentiellement sur le mode répressif de l’interdit.

Finalement, cette belle étude est l’occasion de s’interroger sur le côté totalitaire de certains messages de santé publique, trop souvent moralisateurs ou même franchement castrateurs, alors même qu’ils sont parfois scientifiquement peu fondés. Il est grand temps que les docteurs, en ce domaine, abandonnent le sacro-saint principe de précaution et qu’ils n’interdisent rien de plaisant dont la nocivité ne soit – absolument – avérée !

Nicolas Danchin

(indice de masse corporelle 24,6 kg/m²) est professeur de cardiologie et maladies vasculaires.

Il est également ancien président de la Société française de cardiologie.

Par Nicolas Danchin, professeur de cardiologie et maladies vasculaires

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