Les fesses, trop dodues
Les yeux marron couleur cochon
Les mains bonnes à rien
Le nez qui ne me vient de personne
Les seins ? Aussi inexistants qu’insensibles
Les cheveux qu’on voit grisonner
La taille jamais assez marquée
Les pieds déformés par les talons pour faire femme
Les cuisses parcourues de sillons
La bouche qui avale les non-dits
Et l’œsophage endolori
Le ventre se fait réceptacle du tumulte
Le corps n’est qu’un champ de bataille
Les fesses, moelleuses à souhait
Les yeux émeraude par grand soleil
Les mains qui écrivent en fleuve
Les lèvres, gourmandes et curieuses
Même les seins qui allaiteront si je le veux
Les cheveux que je n’essaye plus de dompter
La taille où s’accrochent les mains des danseurs
Les pieds pour gravir des montagnes
Les jambes dévoilées qui se laissent effleurer
Les vergetures comme autant de lignes qui racontent
Le ventre gonfle et dégonfle selon les humeurs
Les armes finalement que je dépose aux pieds
De ce corps, butineur de plaisirs